Bidri Katar
Full Description:
Fascinatingly, the maker of this fine katar seems to have been influenced by Bidriware—a type of highly valued decoration developed exclusively in the Deccani city of Bidar. In Bidriware, an alloy of copper, darkened by the inclusion of zinc and made black through oxidisation is used as a vehicle to contrast against the brightness of the silver which is inlaid into in. Copper would be too soft for a weapon so iron has been used to make this katar, and the problem of how to mimic Bidriware’s blackness has been solved by chiselling material away before setting a very hard black lakh (a kind of pitch of an unknown recipe) into the resulting recesses. The upper areas of iron were then highly polished to mimic the lustre of silver. The effect is aesthetically impressive.
This masterful juxtaposition of colour is matched in skill by the artistic elements that complement it. Inside and out, the katar’s concave side-bars show detailed, graceful poppy flowers residing atop meandering stems that also offer the eye finely serrated leaves; while the bars’ edges have are punctuated by small quatrefoils arranged at regular intervals. Such tiny flowers can also be found on a Deccani mid-17th century archer’s ring in the al-Sabah Collection and depicted in the book Precious Indian Weapons and other Princely Accoutrements by Salam Kaoukji[1]
The fine blade is made of desirable wootz steel and has been rendered in two heights: the lower of which forms the interior and shows the desirable patterns possessed by wootz steel; while the higher forms the edges and tip, and have been polished bright. The forte has been chiselled to show a pendant trefoil sitting upon a slim medial ridge that sweeps down the blade and converges with two others set at angles before forming the tip. All of this combines to create a pleasing overall visual geometry.
As well as the archer’s ring, this katar can be compared to two more pieces catalogued in Precious Indian Weapons and other Princely Accoutrements[2]—both katars that have styles influenced by Bidriware and similar iris flowers. The book’s author dates both to the late 17th century so it is safe to apply a similar dating to this katar too.
Il est fascinant d’observer que le fabricant de ce très beau katar semble avoir été influencé par le Bidriware, un type de décoration hautement prisé développé exclusivement dans la ville de Bidar, au Deccan. Dans le Bidriware l’emploi d’un alliage cuivreux, foncé par l’ajout de zinc et noirci par oxydation, est utilisé pour faire ressortir par contraste l’éclat de l’argent qui y est incrusté. Le cuivre étant un métal trop mou pour une arme, il a été remplacé par du fer pour la réalisation de ce katar. Le problème posé par l’imitation du Birdriware a été résolu en ciselant profondément le décor avant de remplir les creux d’un épais vernis dur (une sorte de bitume à la composition inconnue). Les parties supérieures en fer des motifs ont été polies à blanc pour imiter la brillance de l’argent. L’effet est esthétiquement très impressionnant.
La qualité de cette élégante juxtaposition de couleurs est égalée par celle des autres éléments artistiques qui la complètent. A l’extérieur et à l’intérieur des barrettes latérales du katar, de délicates fleurs de pavot, finement réalisées, se déploient à l’extrémité de tiges sinueuses agrémentées de feuilles dentelées. Les arrêtes des barrettes, quand à elles, sont ponctuées de petits quatrefeuilles disposés à intervalles réguliers. Des petites fleurs similaires se retrouvent sur une bague d’archer du Deccan du XVIIe siècle faisant partie de la collection al-Sabah et représenté dans l’ouvrage Precious Indian Weapons and other Princely Accoutrements de Salam Kaoukji.[3]
La fine lame est faite d’un séduisant acier wootz travaillé différemment sur deux niveaux. Les parties creuses de l’intérieur présentent les élégants motifs naturels de l’acier wootz, tandis que les bords et la pointe sont polis à blanc. Le talon a été ciselé en un fleuron se prolongeant par une arrête centrale descendant le long de la lame. Cette arrête converge ensuite avec deux autres avant de former la pointe. Tous ces éléments se combinent pour créer un ensemble géométrique fort plaisant visuellement.
Tout comme la bague d’archer, ce katar peut être comparé à deux autres pièces présentées dans Precious Indian Weapons and other Princely Accoutrements,[4] les deux étant des katars aux styles influencés par le Bidriware et ornés de fleurs d’iris similaires. L’auteur de l’ouvrage les datant tous les deux du XVIIe siècle, nous pouvons raisonnablement dater ce katar de la même période.
[1] S. Kaoukji, Precious Indian Weapons and other Princely Accoutrements (the al-Sabah Collection), Thames and Hudson Ltd, 2017, cat 23 p.79 and cat.141, p.390.
[2] S. Kaoukji, Precious Indian Weapons and other Princely Accoutrements (the al-Sabah Collection), Thames and Hudson Ltd, 2017, cat 23 p.79 and cat.24, p.80.
[3] S. Kaoukji, Precious Indian Weapons and other Princely Accoutrements (the al-Sabah Collection), Thames and Hudson Ltd, 2017, cat 23 p.79 et cat.141, p.390.
[4] S. Kaoukji, Precious Indian Weapons and other Princely Accoutrements (the al-Sabah Collection), Thames and Hudson Ltd, 2017, cat 23 p.79 and cat.24, p.80.